Dans les coulisses des régionales à Rennes
Pour arrondir les fins de mois, je participe aux élections régionales. Entendons-nous bien, je participe ne veut pas dire que je vote (même si je le fais bien entendu), mais plutôt que je fais partie des membres d'un bureau de vote à Rennes. En l'occurence, j'occupais dimanche dernier le poste de secrétaire. Vous savez, la personne qui est plantée debout derrière l'urne, qui vérifie vos cartes d'identité et qui tamponne votre carte électorale, preuve que vous avez fait votre devoir de citoyen.
C'est un job très intéressant. Pas tant au point de vue financier (ça paye correctement) mais au point de vue humain. Nous sommes les mieux placés pour nous rendre compte de l'ampleur de l'abstention, de qui vote et qui ne vote pas.
Dimanche dernier, les électeurs ne se bousculaient pas pour mettre leur bulletin dans l'urne. Nous n'avons jamais eu l'occasion d'être débordés. Une horloge étant fixée au mur juste en face de nous, nous avons vu les heures défiler lentement, très lentement. Ce qui m'a donné l'occasion de faire la connaissance de mes assesseurs (ceux qui vous font signer avec cette épouvantable réglette verte). A la fin de la journée, nous avons atteint un peu plus de 50% de participation. Bof...
J'ai bien peur que les taux de participation continuent leur dégringolade ces prochaines années. J'ai vu passer une écrasante majorité de personnes âgées, parfois bien courageuses de se déplacer malgré leurs handicaps variés. Le reste des votants était composé de jeunes parents bien inspirés de se faire accompagner par leurs enfants qui se prennent au jeu et veulent à tout prix introduire l'enveloppe dans l'urne. Une initiation qui leur donnera peut-être envie de voter à leurs 18 ans. Peut-être...Les jeunes? Je ne les ai pas vu ou si peu. Qu'ils ne se présentent pas à 9 h du matin un dimanche, cela reste compréhensible. Le dodo sous la couette, c'est sacré. Mais qu'ils ne se déplacent pas du tout de la journée, c'est franchement scandaleux. Cela prend deux minutes de voter. L'effort ne me semble pas surhumain...On devrait leur expliquer que voter, c'est un droit (chèrement acquis) mais c'est aussi un devoir. Et s'ils ne sont pas contents, si aucune liste ne représente leurs valeurs, ils n'ont qu'à voter blanc!
Les Français sont champions dès qu'il s'agit de râler mais il n'y a plus personne quand il faut agir, changer les choses, voter. Préfèrent aller au ciné, jouer à la console, ou faire un tour à Saint-Malo. Il paraît que les boutiques sont ouvertes le dimanche...
Les jeunes abstentionnistes vont bien entendu arguer du fait qu'ils ne se sentent pas concernés, qu'on ne les a pas bien informés. Bla bla bla bla. Les candidats ont essayé de faire des efforts pour toucher toutes les cibles en communiquant sur Internet, via les réseaux sociaux comme Facebook ou le site de micro-blogging Twitter.
Triste constat: la fainéantise est le programme qui a le plus mobilisé les jeunes durant le premier tour des régionales. Vont-ils se réveiller pour le second? On peut toujours rêver...
Et vous, qu'en pensez-vous?
C'est un job très intéressant. Pas tant au point de vue financier (ça paye correctement) mais au point de vue humain. Nous sommes les mieux placés pour nous rendre compte de l'ampleur de l'abstention, de qui vote et qui ne vote pas.
Dimanche dernier, les électeurs ne se bousculaient pas pour mettre leur bulletin dans l'urne. Nous n'avons jamais eu l'occasion d'être débordés. Une horloge étant fixée au mur juste en face de nous, nous avons vu les heures défiler lentement, très lentement. Ce qui m'a donné l'occasion de faire la connaissance de mes assesseurs (ceux qui vous font signer avec cette épouvantable réglette verte). A la fin de la journée, nous avons atteint un peu plus de 50% de participation. Bof...
J'ai bien peur que les taux de participation continuent leur dégringolade ces prochaines années. J'ai vu passer une écrasante majorité de personnes âgées, parfois bien courageuses de se déplacer malgré leurs handicaps variés. Le reste des votants était composé de jeunes parents bien inspirés de se faire accompagner par leurs enfants qui se prennent au jeu et veulent à tout prix introduire l'enveloppe dans l'urne. Une initiation qui leur donnera peut-être envie de voter à leurs 18 ans. Peut-être...Les jeunes? Je ne les ai pas vu ou si peu. Qu'ils ne se présentent pas à 9 h du matin un dimanche, cela reste compréhensible. Le dodo sous la couette, c'est sacré. Mais qu'ils ne se déplacent pas du tout de la journée, c'est franchement scandaleux. Cela prend deux minutes de voter. L'effort ne me semble pas surhumain...On devrait leur expliquer que voter, c'est un droit (chèrement acquis) mais c'est aussi un devoir. Et s'ils ne sont pas contents, si aucune liste ne représente leurs valeurs, ils n'ont qu'à voter blanc!
Les Français sont champions dès qu'il s'agit de râler mais il n'y a plus personne quand il faut agir, changer les choses, voter. Préfèrent aller au ciné, jouer à la console, ou faire un tour à Saint-Malo. Il paraît que les boutiques sont ouvertes le dimanche...
Les jeunes abstentionnistes vont bien entendu arguer du fait qu'ils ne se sentent pas concernés, qu'on ne les a pas bien informés. Bla bla bla bla. Les candidats ont essayé de faire des efforts pour toucher toutes les cibles en communiquant sur Internet, via les réseaux sociaux comme Facebook ou le site de micro-blogging Twitter.
Triste constat: la fainéantise est le programme qui a le plus mobilisé les jeunes durant le premier tour des régionales. Vont-ils se réveiller pour le second? On peut toujours rêver...
Et vous, qu'en pensez-vous?